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En France, environ 2,7 millions de personnes sont atteintes d’un handicap, qu’il soit moteur, sensoriel, psychique, mental, ou encore d’une maladie invalidante. La Fédération Française Handisport comptait en 2018 plus de 32 000 licenciés et 1 350 clubs à travers le pays.

La discipline la plus pratiquée par les sportifs Handi est donc (roulements de tambour) le cyclisme. C’est une pratique qui s’est adaptée aux différents handicaps existants, que ce soit à travers des structures (Fédération Française Handisport Cyclisme ), la création de compétitions ou à travers la conception du matériel.

Parmi les catégories mises en avant par la FFH Cyclisme, on trouve les suivantes.

 

  • Pour les personnes touchées par un handicap d’origine neurologique, il y aura le tricycle.
  • Le handbike, un vélo sur lequel on est allongé et on pédale avec les bras, qui sera plutôt destiné aux personnes paraplégiques, tétraplégiques incomplètes, et certains hémiplégiques et amputés.
  • Les coureurs ayant une déficience visuelle pourront pratiquer le vélo en tandem, accompagné d’une personne valide pour les guider.
  • Enfin, pour les pratiquants sourds et malentendants, amputés ou ayant une perte fonctionnelle des membres inférieurs et/ou supérieurs, il existe une catégorie solo/cyclisme traditionnel, car le vélo en lui-même ne nécessite pas d’aménagement particulier.

 

 Face au handicap, le sport, c’est le meilleur des médicaments. 

 

C’est dans cette dernière catégorie que Frédéric Lazaro, triathlète aujourd’hui âgé de 47 ans, et papa de deux enfants se trouve. Il a eu un accident de moto lorsqu’il avait 20 ans. Par la suite, il a subi une amputation traumatique transfémorale (au-dessus du genou) de la jambe gauche. C’est à travers son témoignage que nous allons nous pencher sur le vélo handisport, comment le pratiquer et surtout en quoi ce sport est un moteur et une motivation pour avancer malgré une invalidité.

 

Le choix de pratiquer le vélo comme activité sportive

« Au début, suite à ma rééducation, j’ai cherché des prothèses pour reprendre la course à pied pour faire des petites distances, ça marchait plutôt pas mal. Je me suis vite rendu compte que je manquais de dynamisme au niveau des jambes pour courir correctement. Du coup, pour gagner en vitesse et en tonicité, il fallait passer sur un sport moins impactant et sur lequel je pouvais passer plus de temps, je me suis intéressé au vélo. »

Le vélo coche bien des cases face au handicap. Comme le dit Frédéric, son gros point fort, c’est d’être un sport non impactant pour le corps, contrairement à la course à pied, par exemple. Le vélo permet évidemment de travailler le cardio et donc l’endurance, et dans le cas spécifique de Frédéric, ça lui permet de faire travailler les deux jambes et de retrouver du dynamisme.

Au-delà des aspects bénéfiques sur le corps, le vélo handisport répond aussi à un besoin d’évasion qui est souvent très présent chez les personnes atteintes d’un handicap. Il permet aux pratiquants de sortir de chez eux, de ne pas rester enfermé à faire du renforcement (bien que l’un n’empêche pas l’autre). On peut aussi bien se faire une petite escapade de 5 ou 10 kilomètres en famille accompagné des enfants, ou une grosse sortie en solo de 80 kilomètres. On vous l’avait bien dit, le vélo coche beaucoup de cases.

 

« L’avantage du vélo, c’est que c’est un sport qui n’est pas impactant, pas blessant. Ça permet de pratiquer une activité physique sans avoir mal. Tu peux aussi bien partir pour une session de 5 kilomètres en famille avec tes enfants, mais aussi choisir de faire des vraies sorties, plus loin, avec du rythme. »

Dans le cas de Fréderic il y a un troisième point positif : l’adaptation du matériel au handicap. Dans son cas, il a besoin d’une prothèse relativement « basique », avec un système de pédales automatiques qui est faisable très rapidement et facilement par des orthoprothésistes. En fonction d’où se situe l’amputation, il faudra plus ou moins la travailler pour qu’elle ne frotte pas à la selle par exemple, mais cela reste mineur par rapport à d’autres sports – et surtout le vélo de son côté ne subit aucune modification.

À nouveau, chaque handicap a ses contraintes, ce qui rend l’accès au vélo, et même au sport en général très différent selon les situations. Mais le cyclisme reste un sport très complet et qui s’adapte très bien, pour résumer :

 

  • Il permet de s’évader et de pratiquer un sport à l’extérieur.
  • Il permet de faire travailler le physique et le cardio.
  • Il n’est pas impactant pour le corps.
  • Il peut s’adapter à beaucoup de handicaps (tricycle, tandem, allongé, ou encore classique avec des prothèses facilement réalisables).

 

Le choix de s’inscrire dans une structure pour bénéficier d’un accompagnement

Il n’y a pas cinquante façon de pratiquer le handisport de manière générale.

 

  • Soit en autonomie.
  • Soit au sein d’un club handisport.
  • Soit au sein d’un club de valides.

Sans trop de surprise, la pratique en autonomie peut rapidement être un véritable parcours du combattant selon les handicaps. On s’imagine facilement les difficultés que rencontrerait une personne paraplégique pour la pratique de la natation (par exemple), bien que rien ne soit impossible !

C’est pour cette raison que les clubs handisport existent et restent la solution la plus simple et adaptée. Ils proposent des entraînements adéquat à chaque handicap, bien sûr les encadrants sont présents pour répondre aux besoins spécifiques de chacun, et souvent, ces clubs sont en mesure de prêter le matériel dans un premier temps. On comptait en 2018 plus de 1 350 clubs handisport à travers le pays. C’est aussi un accompagnement vers plus d’autonomie, et pour certains, faire partie d’un club c’est potentiellement une chance de pouvoir pratiquer leur sport en compétition (régionale, nationale ou internationale, comme les circuits de Coupe du Monde ou les Jeux Paralympiques).

 

Enfin, la dernière solution, et c’est celle recommandée par Frédéric (encore une fois, car adaptée à son handicap), c’est de se rapprocher d’un club de sport de valides.

« Quelqu’un qui veut faire du vélo, il faut qu’il aille voir un club, mais pas forcément un club handisport. L’avantage des clubs handisport, c’est qu’ils vont tout de suite avoir des moyens et des solutions. Mais moi, si je devais passer sur un autre sport demain, je passerais par un club de valides, et voir pour organiser des sorties en groupe. On se rend compte qu’il y a beaucoup de gens qui sont extrêmement ouverts. Tu trouves un appareillage auprès de ton orthoprothésiste, des vélos auprès d’un club, et c’est parti. »

Quelle que soit la solution choisie, il y a une recommandation de Frédéric à ne pas oublier : « avant de rouler en groupe, il faut vraiment se familiariser avec son vélo. Quand on part à plusieurs, il faut savoir rouler droit, pédaler rond, avoir une certaine dynamique. Notamment dans mon cas, avec une amputation fémorale et mon système de pédales, je suis fixé au vélo. Il faut donc trouver une certaine aisance avant. Mais on parle de 4 ou 5 sorties de 10 kilomètres, après, c’est en place et ça fonctionne. »

 

Le coût du vélo handisport

Pour pratiquer le cyclisme handisport, il y a naturellement une nécessité d’avoir du matériel adapté. Encore une fois, cette adaptation varie considérablement en fonction du handicap. Cela représente souvent un investissement financier non négligeable.

Bien qu’il soit une véritable source de bien-être, le sport reste considéré comme un loisir. C’est pour cette raison que les accessoires, prothèses et autres, indispensables pour pouvoir pratiquer le sport en question, ne sont donc pas pris en charge par les organismes publics comme privés de santé. Seules les prothèses ou le matériel permettant de marcher ou de se déplacer, en gros de reprendre une vie « normale », sont pris en charge.

Cependant, il est possible de faire des demandes « extra-légales » auprès de votre caisse (si celle-ci le propose). Sur les conseils de Fréderic, une nouvelle fois, vous pouvez rendre visite à votre médecin qui réalisera un devis pour un appareillage adapté à la pratique du sport choisi, ça passe ensuite devant une commission qui accepte ou décline cette demande.

« Ça prend beaucoup de temps. Généralement, c’est accepté si c’est dans la limite du raisonnable et en adéquation avec ce que tu veux faire, mais la démarche est longue. »

C’est d’autant plus long que ce parcours est à renouveler à l’identique à chaque modification ou renouvellement de matériel.

Pour résumer, en fonction de votre caisse d’assurance maladie et de ses prestations, vous pouvez bénéficier d’une aide au matériel médical si celui-ci est recommandé par votre médecin via une demande « extra-légale », en revanche le vélo en lui-même restera à votre charge, sauf si vous souhaitez vous rapprocher d’un club qui sera peut-être en mesure de vous en prêter un.

 

« Face au handicap, le sport c’est le meilleur des médicaments. »

« Pour beaucoup de gens, pas forcément pour tous, lorsque l’on a un handicap, on va rechercher la sérénité : un certain confort, une sécurité pour pouvoir se déplacer, avoir le matériel qui va permettre de reprendre une vie, la plus normale possible. C’est bien, mais tu as tendance à vivre au ralenti de cette manière. Avec un handicap, dès l’instant où tu pratiques du sport, et ça je l’ai vu avec toutes les personnes que j’ai fait courir ou rouler, tu vois cette petite étincelle. À travers le sport, les gens peuvent sortir de ce ralenti et retrouver une vie normale. Pas une vie où tu t’adaptes à ton handicap, mais une vie où ton handicap te suit, et s’adapte à tes choix. »

 

Le chemin pour pratiquer un handisport est plus difficile pour certains, plus accessible pour d’autres, et le cyclisme ne répondra pas toujours aux attentes de tous les pratiquants. Il fait cependant partie des sports de nature les plus pratiqués, et peut répondre à de larges besoins. N’hésitez pas à vous rapprocher d’un club handi ou affilié, ils sauront vous accompagner dans votre démarche sportive. Pour trouver celui qui vous convient, rendez-vous sur le site handisport.org

Toute l’équipe ŠKODA We Love Cycling était heureuse d’accueillir Frédéric et sa fille au sein de la Team ŠKODA Triathlon 2021. Si vous aussi vous voulez tenter l’aventure cette année, le Challenge ŠKODA TRIATHLON est fait pour vous !

 

 

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