Aller au travail à vélo, une évidence et un mode de vie pour certains – une corvée pour d’autres. La Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB) indique qu’en France en 2022, la pratique du vélotaf concernait seulement 5% des Français, alors que le nombre s’élève à 29% aux Pays-Bas. Nous avons donc encore du chemin à faire pour nous mettre quotidiennement au vélotaf. Ça vous tente ? Allez en selle, et on va tenter de vous convaincre avec nos 10 bonnes raisons d’aller au travail à vélo. ⤵️
1- Fuir les transports en commun
Qui rêve de prendre les transports en commun tous les jours, de voyager debout, parfois dans des situations désagréables, dans des bonnes odeurs de transpiration ou de renfermé, d’être serrés comme des sardines, de subir des retards sur vos trajets ? Quoi, encore une panne ? Un accident de personne ? Ou une défaillance de matériel ?
Bon personne ne rêve de cela, on est d’accord ? Mais vous allez peut-être nous dire que “vous n’avez pas le choix”, et c’est entendable.. Mais si vous aviez le choix, auriez-vous envie d’éviter au maximum les transports en commun ? Et bien c’est possible, grâce à votre meilleur allié, alias votre vélo ! Certes, pour aller au travail à vélo, cela nécessite un peu de logistique et de pratique, mais vous en êtes capable ! Plutôt que d’être enfermé, vous commencerez la journée à l’air libre et sans aucune contrainte des autres qui vous entourent, tout en gagnant du temps : en effet, un trajet moyen de 3 km en transports en commun peut parfois prendre entre 15’ et 30’ en fonction de l’attente et des correspondances, alors qu’en vélo, vous êtes sûr de mettre entre 10’ et 15’. Un temps raccourci de 50% ! Qui dirait non ?
2- De plus en plus d’infrastructures
Les transports en commun vous paraissent néanmoins plus “sécurisés” que votre présence en tant que cycliste au milieu des usagers de la route ? Et bien, lisez bien les prochaines lignes et vous verrez que la sécurité sur la route s’améliore grandement. On dénombre en effet de plus en plus d’infrastructures cyclables qui vont vous permettre d’être sur des pistes, bandes et voies cyclables à l’écart des voitures. En 2017, 54 400 kilomètres d’aménagements cyclables étaient recensés. 6 ans plus tard, en 2023, ce chiffre atteint désormais près de 82 000 kilomètres. Il y a forcément des nouveaux aménagements proches de chez vous, sur votre trajet domicile-travail. De quoi être bien à l’écart des voitures !
3- Plus il y a de cyclistes, moins il y a d’accidents
Si on vous dit que plus il y a de cyclistes, moins il y a d’accidents, vous nous croyez ? Oui oui, vous avez bien lu. Les études le prouvent : plus il y a de cyclistes, moins il y a d’accidents. Selon une étude australienne, la sécurité à vélo n’est pas une science exacte et dépend de beaucoup de facteurs. Les chercheurs ont constaté que plus le nombre de cyclistes augmente dans une ville, plus le nombre d’accidents entre les conducteurs automobiles et les cyclistes diminue considérablement. Oui, de manière assez logique, si il y a plus de vélo, il y a moins de voiture, mais ce n’est pas la seule raison : c’est le comportement des conducteurs qui change. Plus il y a de cyclistes, plus les conducteurs adoptent de manière naturelle un comportement prudent, et le nombre de collisions diminue ainsi. Une bonne raison de s’y mettre et de contribuer à cette évolution, non ?
4- Que de temps perdu à gagner du temps !
Que vous soyez en transport en commun ou en voiture, les sources de retard peuvent être nombreuses, liées à la compagnie de transport, à des embouteillages, à des problèmes pour se garer… Avec tous ces risques, vous prenez de la marge sur votre marge déjà habituelle, pour ne pas être en retard au travail. Sans oublier le fait que lorsque vous êtes en voiture, vous ne pouvez (devez) rien faire d’autre que… conduire ! Bref, quel temps perdu pour des hypothétiques retards !
Alors, on a la solution pour vous, prenez votre vélo pour aller au travail ! (vous trouvez qu’on radote ?). Vous gagnerez un temps précieux, que vous pourrez convertir en travail, sport, temps en famille ou simplement en bronzette sur votre balcon. En plus, selon une étude de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), le vélo est plus rapide pour les trajets de moins de 5 km. C’est tout simplement mathématique : un cycliste roule à 15 km/h en ville, alors que la vitesse moyenne des véhicules est de 14 km/h. Alors même si vous adorez votre voiture Škoda, prenez votre vélo.
5- Libre de choisir vos horaires
Maintenant qu’on sait que grâce au vélo, on peut gagner un temps considérable en productivité, que ce soit dans sa vie personnelle ou professionnelle. Côté professionnel, cette flexibilité en horaire que vous apporte le vélo est magique. Votre travail nécessite une arrivée aux aurores ? Les horaires de transport ne correspondent pas ? Le périphérique est bouché à cette heure-là, ou la route est en travaux la journée ? Ou au contraire, vous aimeriez parfois finir très tard (chacun sa passion), mais vous êtes bloqué par l’horaire du dernier train ? Le vélo vous permet d’arriver et de partir de votre travail à une heure adaptable, que vous CHOISISSEZ et que vous pouvez adapter en fonction des jours et de vos contraintes. C’est beau de nos jours d’avoir le choix, non ?
6- Après avoir gagné du temps, et si on gagnait de l’argent ?
Gagner de l’argent en pédalant, oui c’est possible ! C’est ce que l’on appelle l’IKV (l’Indemnité kilométrique vélo). Les salariés qui effectuent leur trajet domicile-travail en vélo peuvent effectivement recevoir des indemnités, suivant les entreprises, depuis la loi de transition énergétique en août 2015. L’objectif est de couvrir les frais du cycliste et surtout d’inciter les salariés à utiliser leur vélo pour venir au travail. Le montant de l’IKV est fixé à 25 cts/km : je vous laisse faire le calcul mais cela peut vite vous payer un restaurant pour vous récompenser de vos efforts !
Vous allez également économiser de l’argent en utilisant votre vélo plutôt que votre voiture. Selon l’ADEME, le coût annuel d’une voiture est d’environ 6000 euros, ce qui est environ 20 fois supérieur à celui lié à l’utilisation des transports publics et surtout 60 fois supérieur à celui du coût d’un vélo équipé et entretenu. Sacré différence !
7- Vélotaf = séance de sport quotidienne
Bon, maintenant qu’on vous a convaincu de songer sérieusement à devenir un “vélotafeur”, on va vous parler de quelques bienfaits. Déjà, venir au travail en vélo, quelle que soit la distance (bon, si c’est 500m cela peut se discuter), cela vous fait tout simplement faire de l’exercice ! Sportif aguerri ou non, aller au travail en vélo permet de lutter contre plusieurs maladies. C’est le cas de l’obésité qui touche plus de 56% des personnes actives, le diabète, les maladies cardio-vasculaires (AVC, etc.) et quelques types de cancers. Cela vous permettra aussi de brûler des calories, de stimuler les niveaux d’énergie et de renforcer vos muscles.
Que de bons points ! Rassurez-vous tout de même, vous n’allez pas tomber malade demain si vous ne devenez pas vélotafeur, mais plus vous ferez d’exercices au quotidien dont le vélotaf, mieux vous serez !
8- C’est bon pour le moral !
La pratique du vélo au quotidien pour vos trajets domicile-travail vous permet de garder une bonne santé physique tout en maintenant votre cerveau en bonne santé. Plusieurs études montrent que pratiquer le vélo au quotidien diminue le stress et améliore la qualité du sommeil. En effet, le vélo déclenche la sécrétion d’endorphines, procurant une sensation de détente psychologique et de plaisir. Le vélo réduit ainsi le stress, l’anxiété et même les risques de dépression. Des études ont également prouvées que le risque de burn out est plus prononcé lorsqu’on effectue plus de 20 minutes d’embouteillage par jour… Alors, tous en selle !
9- Un geste de plus pour la planète
Que vous ayez ou non une fibre environnementale, la pratique du vélo vous permet de réduire considérablement votre bilan carbone. C’est le moyen de transport écologique par excellence. En France, le secteur des transports est responsable à lui seul de près de 30% des émissions de gaz à effet de serre.
Les études montrent qu’un véhicule émet 229 g de CO2 par passager et par km, alors que le cycliste moyen, lui, émet seulement 21 g de CO2 au km (impacts de production et d’entretien compris). Cela signifie que les émissions de gaz à effet de serre par km sont 10 fois plus élevées pour un conducteur que pour un cycliste… Une énorme différence !
10 - Pour le plaisir, tout simplement
Et si on arrêtait d’essayer de vous convaincre par des arguments matériels, sanitaires, budgétaires ou environnementaux. Et qu’on se disait simplement qu’on voulait prendre son vélo pour aller au travail pour le PLAISIR ?
Parce que le vélo nous rappelle notre enfance, nous permet d’avoir une sensation de bien-être, d’accomplissement et de fierté au quotidien. Cela nous permet également de mieux profiter de l’environnement, en écoutant les oiseaux, en redécouvrant sa ville ou son quartier autrement… C’est tellement agréable qu’on aimerait parfois que le trajet soit plus long !
Alors, tentés par ce vélotaf ? On vous l’accorde, l’assiduité au quotidien n’est pas simple et les conditions météorologiques et la météo ne sont parfois pas aidantes… Mais vous, et nous, avons tellement à y gagner à rouler quotidiennement, alors… enfourchez votre vélo !