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Plus que quelques jours avant la cyclosportive la plus attendue de l’année : l’étape du Tour de France. Il est temps de tout savoir sur son parcours !

Plus grosse cyclosportive du monde, elle réunit 16 000 personnes tous les étés sur les routes de l’étape reine du Tour de France. Un défi hors du commun pour des cyclistes amateurs qui, une fois par an, viennent se mesurer à un parcours normalement réservé aux professionnels.

Parcours changeant chaque année (copie conforme d’une étape du  Tour de France oblige), l’épreuve garde conserve cependant un ADN fort au fil des années :

  1. Une distance unique et conséquente (157km cette année)

  2. Des parcours ultra exigeants (4 100m de dénivelé positif)

  3. Des cols de légende (👋 le col de Joux-Plane)

Au début de mois de juin, Yoann Offredo (ancien coureur pro et consultant France TV) et Kilian Bron (Vttiste et ambassadeur Škoda) ont invité Antonin Guigonnat (Biathlète de l’Équipe de France) pour une reconnaissance de l’Étape du Tour de France 2023 entre Annemasse et Morzine.

Récit et enseignements ! ⤵️ (si vous n’avez pas le temps de tout lire, découvrez les 5 choses à retenir de cette étape en 1 minute !)

Il ne faudra pas s’enflammer au départ.

Yoann Offredo

Qui n’est pas déjà tombé dans le piège du départ trop rapide ? Chauffés à blanc par la musique motivante et le discours grisant du speaker, frais comme un gardon, on part à fond, à en oublier les milliers de mètres de D+ devant nous et la bonne grosse centaine de kilomètres à avaler. On se gare en bonne et due forme dans le dernier col et on regrette cette roue que l’on s’est cru trop fort pour suivre au kilomètre 9.

Cet écueil, il faudra savoir l’éviter cette année, et pour cause : le plat de résistance arrivera tard, très tard, à partir du kilomètre 90 et les premières pentes du col de la Ramaz.

Avant cela, pas de grandes vallées où vous pourrez faire défiler les kilomètres à l’abri dans les roues, non, non, non. Avant ça, ce seront 4 cols, dont un non-répertorié par l’organisateur mais dont vos jambes se souviendront.

1. Le col de Saxel

La principale difficulté de ce col est que vous serez à froid. Début de son ascension kilomètre 13 (au cours desquels vous aurez déjà gravi 300m de D+). Ses pentes ne sont pas affolantes. Bien appréhendées, elles seront idéale pour mettre le moteur à température.

Une légère descente vous permettra de mettre la main à la poche pour la 1ère fois sans doute avant de filer très rapidement vers la 2ème difficulté de votre matinée.

Un apéritif copieux.

Yoann Offredo
2. Le col de Cou

C’est là que votre gestion de course va être testée pour la 1ère fois dans cette étape. Avec ce col de 7km à plus de 7% de moyenne, les plus téméraires risquent bien de s’y cogner la tête.

À priori accessible par sa faible longueur, les pourcentages de pentes au-delà des 8% pendant les 3 premiers kilomètres pourraient vite vous asphyxier.

La règle d’or sera de monter quelques dents et d’accepter de ralentir le rythme pour ne pas y laisser des plumes prématurément. Vous savez ce qu’on dit : qui veut aller loin ménage sa monture.

3. Le col du feu

Ça va commencer à être brulant ! Le 3ème col du jour pourrait bien être le théâtre des 1ères défaillances. 7km à 8% de moyenne, à une heure où le soleil pourrait commencer à sérieusement taper.

Il faudra, comme le col précédent ne pas se croire trop fort. À ce moment de la course, deux composantes seront particulièrement importantes.

  • Le mental : vous aurez l’impression de ronger votre frein depuis déjà trop longtemps. Mais pas de panique, le plus beau arrive. Il faudra savoir être patient, ne pas se décourager par ces cols que vous passez « en dedans ». Car c’est cette économie qui vous permettra de profiter pleinement des 2 mastodontes.
  • L’hydratation et l’alimentation : Vous n’aurez pas vraiment débranchés depuis le départ, enchaînant les cols, leurs descentes et peu de passages à plat pendant lesquels on prend l’habitude de mettre la main à la poche. Or, votre corps lui aura déjà commencé à taper dans les réserves.

La surprise du chef.

Yoann Offredo
4. Le col de Jambaz

Vous ne l’aviez pas vu venir ? C’est normal, il n’était écrit nulle part, sauf comme le passage du sprint intermédiaire de l’étape 14 du Tour de France. Certes, on ne sera pas sur le col le plus dur du parcours mais dans une journée comme celle-là, il ne faut rien négliger. Une fois ce col passé, vous aurez déjà fait une bonne partie de la mission, même si le plus gros restera encore à venir.

Le plat de résistance.

Yoann Offredo
5. Le col de la Ramaz

Vous aurez eu 20km de descente pour vous « refaire la cerise » comme on dit. Ce sera certainement votre 1er moment de répit de cette journée.

N’oubliez pas de rester actif tout de même afin de ne pas avoir trop mal aux jambes dans les 1ères rampes de la Ramaz. Les 2 premiers kilomètres seront plutôt durs mais vous pourrez récupérer un peu au passage de Messy avec un kilomètre à 3% de moyenne.

Vous vous embarquerez ensuite dans la longue route qui vous conduira jusqu’au point le plus pentu de cette ascension : le tunnel du Somand, juste avant d’arriver dans la station. 2km à plus de 9% de pente vous feront apprécier l’arrivée sur la station et les alpages qui s’offrent à vous.

Et voilà le dessert !

Yoann Offredo
6. Le col de Joux-Plane

Vous aurez eu 17km + 10km de vallée jusqu’à Samoëns et les 1ères rampes de ce mythique col de Joux-Plane qui a déjà réservé du beau spectacle sur la Grande Boucle. Et pour cause, ce sont justement les premiers hectomètres de cette ascension qui sont particulièrement propices à « tout faire péter » dans une dernière semaine du Tour de France, par exemple.

Vos l’aurez compris : gare à cette entame de col. À l’image de l’Alpe d’Huez en 2022, vous pourriez payer toute la montée un départ trop rapide.

Ensuite, la pente sera plutôt régulière. Raide, mais régulière, oscillant entre 8 et 10%. Inutile de regarder le profil de l’ascension si vous espérez y voir du vert et du bleu : il n’y en a pas.

En résumé :

Vous l’aurez compris, le maître mot de cette Étape du Tour de France 2023 sera la gestion ! Il faudra toute la journée veiller à en garder sous la pédale pour bien aborder la difficulté d’après.

Cela peut paraître frustrant mais ce sera capital pour aller au bout de cet interminable enchaînement de difficultés. Et il est certain que même en gestion, vous terminerez cette incroyable épopée à Morzine la cuve complètement vide. Et vous serez fiers !

Quelques conseils pour bien réussir cette étape

Antonin Guigonnat, membre de l’équipe de France de Biathlon, amateur de l’épreuve au cours de laquelle il a souvent alterné périodes de grande force et fringales fulgurantes, nous livre ses 3 conseils pour vivre cette journée de vélo sans encombre (ou du moins sans gros problème desquels on ne peut pas se sortir tout seul) :

Les 5 choses à retenir de ce parcours

Si vous n’avez pas eu le temps de lire cette présentation chronologique de l’étape du Tour 2023, découvrez en quelques secondes ce qu’il faut retenir du millésime 2023 de cette cyclosportive de légende.

La reconnaissance complète en vidéo

Maintenant que vous avez les bases théoriques de ce parcours et les informations clés en tête, embarquez pour la reconnaissance en image ! 🍿