Tout savoir sur le parcours du Tour de France 2024

À quelques jours du Grand Départ Florence Émilie-Romagne 2024, Škoda We Love Cycling et son ambassadrice Évita Muzic vous emmènent à la découverte des 21 étapes du Tour de France. Cette 111^e édition s’annonce mythique, marquée d’une empreinte inédite avec un coup d’envoi qui sera donné pour la première fois depuis l’Italie et une arrivée finale jugée sur la Promenade des Anglais, à Nice, le 21 juillet. Evita Muzic analyse pour vous les 21 Étapes du Tour de France 2024

Les chiffres clés :

Il y a sept côtes répertoriées au Grand Prix de la Montagne entre Florence et Rimini. C’est beaucoup pour une première étape, avec 3600 mètres de dénivelé positif. Les pentes ne sont pas anodines et les efforts s’enchaînent vite. Il peut y avoir un sprint, mais avec beaucoup d’absents.

La Côte de San Luca est bien connue des coureurs car c’est celle qui sacre chaque année le vainqueur du Tour d’Émilie en fin de saison. Elle est difficile (1,9 km à 10,6%) mais avec son sommet situé à douze kilomètres de l’arrivée, comme la veille, un sprint en très petit comité n’est pas à exclure.

C’est la première vraie étape de plaine du Tour de France 2024. Elle sera très longue et il ne se passera probablement pas grand chose. Je ne sais même pas s’il y aura une échappée, il faut être assez fou pour se lancer dans ce genre d’aventure. Ce sera en tout cas le grand rendez-vous des sprinteurs, pour une première arrivée entre grosses cuisses !

Le départ sera musclé : en s’élançant de Pinerolo, pour accéder à la frontière italo-française, pas d’autre choix que de grimper jusque Sestrières ! Il n’y aura pas un seul mètre de plat tout au long du parcours. L’étape se jouera surtout dans le Galibier. Monter à plus de 2 600 mètres dès le quatrième jour du Tour, cela va faire tout drôle !

Ce sera un sprint à Saint-Vulbas, c’est quasi certain. Il y a la Côte de Lhuis, certes, mais elle est vraiment loin de l’arrivée. Les équipes de sprinteurs n’auront aucune difficulté à contrôler les mouvements, ni la moindre envie de laisser passer cette occasion sur un Tour de France où il n’y a pas tant d’étapes faciles.

Un GPM de 4e catégorie dès le départ, le sprint intermédiaire au km 31, puis du plat, que du plat, encore du plat, jusqu’à Dijon. Le dénivelé positif total de cette étape ne dépasse pas les 1 000 mètres, ce qui est assez rare. On est vraiment sur une journée 100% promise aux sprinteurs.

C’est un très beau contre-la-montre, au milieu des vignes de Côte-d’Or, avec une montée à mi-parcours qu’il s’agira de bien gérer. Il sera crucial de bien repérer ce tracé car ce type de route cache probablement de nombreux pièges.

Au contraire des 3e, 5e et 6e étapes, celle de Colombey-les-Deux-Églises a beau être catégorisée comme « plate », elle n’est pas dénuée de difficulté. Ce sera le huitième jour de course et beaucoup de petites côtes vont jalonner ce parcours. Avec le menu prévu le lendemain, il peut y avoir des réticences à contrôler la course.

Je ne sais pas à quoi m’attendre avec cette étape d’un genre inédit et ses 32 kilomètres de chemins blancs. On est sur le Tour de France : les favoris ne vont pas forcément prendre de grands risques. Cela va surtout dépendre de la météo. Si les conditions sont difficiles, cela peut être une étape de légende.

Il faudra être en forme dès le Grand Départ de ce Tour de France 2024. Les deux rendez-vous à Rimini et Bologne ne feront aucun cadeau aux candidats pour le général en retard dans leur préparation. La haute-montagne arrive ensuite très vite, avec le Galibier au programme dès la 4^e étape. Les sprinteurs auront ensuite la part belle pour se disputer le Maillot Vert Škoda jusqu’aux vignobles de la Côte d’Or où se disputera le premier contre-la-montre individuel. Les chemins blancs empruntés autour de Troyes marquent la fin de cette première semaine qui s’annonce tout simplement redoutable.

Ces routes de Saint-Amand-Montrond ont déjà réservé des surprises par le passé avec la création de bordures en raison du vent. Selon les conditions météo du jour, il peut à nouveau y avoir des rebondissements, surtout en lendemain de journée de repos.

Ce n’est pas une étape de haute-montagne, mais le final du jour va tout de même faire passer les coureurs sur des routes parmi les plus piégeuses du Massif Central. Le dernier kilomètre du Pas de Peyrol est notamment très très pentu. L’approche de la station du Lioran est quant à elle très technique.

Le tracé de cette étape est loin d’être facile. Elle a tout de celle sur laquelle le Maillot Jaune accorde un « bon de sortie » aux baroudeurs. Mais depuis quelques années, j’ai l’impression que sur le Tour de France, cela n’arrive plus aussi souvent. Si les sprinteurs veulent gagner cette étape, ils prendront les choses en main.

Cette treizième étape n’est pas beaucoup plus dure que celle de la veille. Sauf que si les équipes de sprinteurs en auront bavé le jeudi, ils ne remettront peut-être pas le couvert le vendredi, d’autant que les côtes sont cette fois-ci concentrées dans le final. L’échappée peut jouer la gagne.

Attention, enchaînement corsé pour entamer les Pyrénées ! Le Col du Tourmalet va forcément peser dans les jambes, puis la Hourquette d’Ancizan escaladée par son versant le plus irrégulier pourra servir de tremplin vers une montée finale du Pla d’Adet à la difficulté non négligeable, notamment dans sa première moitié.

Peyresourde, Menté, Portet-d’Aspet, Agnes, Lers, Plateau de Beille ! La lecture de cette liste de cols laisse penser que cette quinzième étape sera démentielle du début à la fin. Pourtant, c’est vraiment dans l’ascension finale que ça va se jouer, avec la répétition des efforts depuis la veille comme facteur X.

De l’Est aux Pyrénées, gare aux pièges ! Si une première hiérarchie se sera dessinée au classement général, les routes escarpées du Massif Central pourraient jouer des tours aux favoris et outsiders. Les équipes de sprinteurs devront se méfier des baroudeurs dans le Sud-Ouest. Les Pyrénées se dresseront ensuite face au peloton lors du week-end de la fête nationale, avec deux arrivées au sommet en guise de feu d’artifice au Pla d’Adet et au Plateau de Beille.

Sauf si le vent souffle fort sur le final gardois, ce sera un sprint à Nîmes. Il y a trop peu de relief pour décourager les sprinteurs, d’autant plus au lendemain d’une journée de repos. Et surtout, potentiellement, ce serait pour eux la toute dernière opportunité de lever les bras.

Voisin du Vercors, le massif du Dévoluy n’est pas souvent visité sur le Tour de France. Je me souviens surtout d’arrivées sur le Critérium du Dauphiné. Les cols ne sont pas longs, mais les coureurs seront en prise toute la journée. Avantage très net à l’échappée sur ce tracé.

L’étape de difficulté intermédiaire par excellence : pas assez dure pour que les leaders s’affrontent, trop difficile pour les sprinteurs, bref, parfaite encore une fois pour les grimpeurs baroudeurs. Si vous êtes un coureur pas du tout concerné par la lutte pour le général, c’est peut-être votre ultime occasion de viser quelque chose.

Les sprinteurs vont en faire des cauchemars. Le Col de Vars n’est pas une partie de rigolade, la montée finale vers Isola 2000 non plus, mais surtout, au milieu, il y a l’escalade de la route asphaltée la plus haute d’Europe : la Cime de la Bonette. En 19e étape d’un Tour de France très difficile depuis le départ, ça va être un carnage.

Braus,Turini, Colmiane, Couillole… On dirait une avant-dernière étape de Paris-Nice ! Les coureurs habitués de la Course au Soleil connaissent par cœur ce parcours. Ils savent les descentes compliquées et vont s’attendre à une bagarre lancée dès le premier col.

Le tracé de ce chrono final est franchement assez incroyable. Il faudra grimper la Turbie à peine la rampe de lancement quittée, puis se coltiner un kilomètre à plus de 10% à Èze, avant de négocier une descente jamais évidente jusque Nice. Si aucun coureur n’a archi dominé les trois semaines de course, il restera encore de l’enjeu ce dimanche.

Les Alpes, plutôt deux fois qu’une ! Avec une arrivée inédite qui sera jugée à Nice, le peloton du Tour de France remettra le cap vers le massif alpin pour le bouquet final. Les coureurs passeront sur le toit de l’Europe lors de l’ascension de la mythique Cime de la Bonnette (19^e étape), avant le bouquet final tant attendu sur les routes bien connues de Paris-Nice. Et l’ultime dimanche, le chrono final sera immanquable !

Retrouvez le profil détaillé des 21 étapes ici et découvrez notre analyse de cette édition historique ici.

Ambassadrice Škoda We Love Cycling, Évita Muzic est l’une des toutes meilleures cyclistes mondiales, membre du top 15 du classement UCI et lauréate d’étape sur le Giro et la Vuelta. La représentante de l’équipe FDJ-Suez vous détaille chacun des 21 parcours de l’édition masculine du Tour de France, avant de prendre part au Tour de France Femmes avec Zwift du 12 au 18 août.