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Envie de transformer un simple week-end en véritable micro-aventure ? Le bikepacking, c’est l’art de voyager à vélo en toute liberté, en emportant le strict nécessaire pour dormir dehors ou en gîte. La rédaction de Škoda We Love Cycling te donne ses conseils pour bien préparer ton premier week-end et partir l’esprit tranquille.

1. Choisir le bon vélo

Adapter le vélo au terrain : route, gravel ou VTT

Le bikepacking c’est voyager à la force de tes jambes. Pour en profiter pleinement, il est essentiel de choisir un vélo adapté à ton parcours. Ton vélo doit être assez léger pour avaler les kilomètres, mais aussi suffisamment solide pour supporter le poids de tes sacoches et de ton matériel.

Le vélo de route : Très léger et donc agréable sur l’asphalte, il te permettra de filer vite sur les longues portions de bitume. Mais sa fragilité et sa rigidité en font un choix moins idéal si tu prévois de sortir des routes bien lisses. Ses pneus fins ne pardonnent pas sur les chemins caillouteux et son confort reste limité. En clair : parfait si ton itinéraire se déroule uniquement sur la route, moins adapté si tu veux mixer avec des pistes ou sentiers.
Le vélo gravel : C’est le grand favori des adeptes de bikepacking, et ce n’est pas un hasard. Il est pensé pour être polyvalent : rapide et stable sur la route, à l’aise sur les chemins de gravier ou de terre. Avec des pneus plus larges que ceux d’un vélo de route, tu gagnes en confort et en sécurité. En plus, sa géométrie offre une position plus détendue, idéale pour les longues heures en selle. Son seul vrai inconvénient : il n’est pas aussi performant qu’un vélo de route sur l’asphalte ni aussi robuste qu’un VTT dans les sentiers techniques. Mais si tu veux un bon compromis, c’est probablement ton meilleur allié.
Le vélo tout terrain (VTT) : Plus lourd et moins rapide sur la route, mais presque imbattable dès que tu quittes l’asphalte. Ses gros pneus et ses suspensions avalent sans problème les racines, pierres et sentiers accidentés. Tu seras beaucoup plus en sécurité si ton parcours est très cahoteux, mais il faudra accepter d’aller moins vite et de fournir un peu plus d’effort sur les parties roulantes. Pour un premier week-end, c’est une option rassurante si ton itinéraire est majoritairement hors route.
Miser sur le confort

Un bon vélo, c’est bien, mais un vélo confortable, c’est mieux. Quelques ajustements peuvent complètement transformer ton expérience :

La position : règle la hauteur et l’inclinaison de ta selle ainsi que la hauteur de ton guidon. L’objectif est d’éviter les douleurs dans le dos, les épaules ou les genoux. Si tu es trop penché, tu risques de fatiguer rapidement. Si tu es trop droit, tu perdras en efficacité sur le pédalage. Une position légèrement penchée vers l’avant est en général un bon compromis. Pour cela, n’hésite pas à te rendre dans ton magasin de vélos préféré pour demander conseil.
La selle : oublie l’idée que plus une selle est épaisse, plus elle est confortable. En réalité, une selle bien adaptée à ta morphologie fait toute la différence. N’hésite pas à tester plusieurs modèles, et pense à investir dans un cuissard de qualité : c’est presque indispensable pour rouler longtemps sans douleur.
Les pneus : choisis-les en fonction du terrain. Des sections plus fines (25-28 mm) roulent vite sur la route, mais sont fragiles et peu confortables. Si tu pars avec ton vélo de route, on te conseille tout de même de monter des sections de 28mm ou 30mm. Des pneus intermédiaires (35-40 mm) de type gravel te donnent polyvalence et sécurité. Des pneus larges (50 mm et plus) offrent un confort maximal sur les chemins, mais ils ralentissent sur le bitume. Ajuste aussi la pression : un peu plus basse pour absorber les chocs, un peu plus haute pour rouler vite. Dans tous les cas, n’oublie pas que le bikepacking, c’est d’abord de l’aventure. On ne part pas pour battre des records !

Le petit plus : un garde-boue n’est pas indispensable, mais il peut sauver ton confort en cas de pluie ou sur routes boueuses. Moins de projections, moins d’humidité dans tes habits, et un peu plus de sérénité.

2. Bien organiser tes sacoches

Quand tu pars en bikepacking, tu dois transporter ton matériel pour plusieurs jours. Les sacoches sont donc indispensables, et une bonne organisation peut vraiment faire la différence entre un voyage agréable et un calvaire.

Bannir le sac à dos trop lourd

Un sac à dos ajoute directement du poids sur ton corps, ce qui peut vite causer des douleurs au dos, aux épaules ou au cou. À éviter autant que possible.

Une petite exception : le sac d’hydratation. Il peut être pratique pour boire régulièrement sans t’arrêter et pour glisser un encas ou ton téléphone. Mais si tu as de la place sur le vélo, privilégie des bidons avec une plus grande capacité : tu rouleras plus confortablement.

Les différents types de sacoche

Voici les principales options que tu peux combiner selon ton style de voyage et ton matériel :

  • La sacoche de selle : Accrochée derrière ta selle, c’est la plus courante en bikepacking. Tu peux y ranger les affaires volumineuses mais légères (par exemple, vêtements de rechange, duvet compact, ou affaires de nuit). Elle est pratique car elle libère ton dos et ne gêne pas ton pédalage.
  • La sacoche de guidon : Placée à l’avant du vélo, elle est idéale pour transporter des objets longs et compacts, comme une tente ou un matelas de sol. Elle modifie un peu la maniabilité du vélo, mais reste très utile si tu pars en autonomie avec du matériel de bivouac.
  • La sacoche de cadre : Elle se fixe dans le triangle du cadre. C’est l’endroit parfait pour les objets lourds (outils, nourriture, batterie externe, réchaud compact), car le poids est bien centré et n’affecte pas l’équilibre du vélo.
  • Les sacoches sur porte-bagages (avant et/ou arrière) : Ce sont de petites sacoches fixées de chaque côté du vélo, que tu viens fixer sur des porte-bagages préalablement installés sur la fourche ou les haubans. Elles servent à transporter du matériel un peu plus lourd et encombrant (vêtements, popote, chaussures légères). Elles sont pratiques pour de longs voyages, mais pour un premier week-end tu peux t’en passer.
  • Les “food pouches” (sacoches de cockpit) : De petites sacoches fixées au niveau du guidon ou du tube de direction. Parfaites pour avoir à portée de main une barre énergétique, une banane, un appareil photo ou ton téléphone. Tu verras, c’est le genre de petit détail qui rend la route plus fluide.
Emporter le nécessaire, éviter le superflu

Souviens-toi que tout ce que tu prends, c’est toi qui le transportes. Chaque gramme compte.
Pose-toi toujours la question : “Est-ce que je vais vraiment m’en servir ?”

Ton choix dépend de ton degré d’autonomie : bivouac ou logement, repas au réchaud ou restaurant, météo clémente ou incertaine. Pour un week-end, une tenue de vélo et une tenue confortable pour la soirée suffisent largement. Plus tu voyages léger, plus tu seras libre et efficace sur le vélo.

Crédit photo : Patrick Hendry

3. Choisir un itinéraire accessible

Partir à l’aventure, oui, mais pas complètement dans l’inconnu. Un bon itinéraire est la clé pour profiter de ton premier week-end en bikepacking sans stress inutile.

Préparer ton itinéraire

Tracer un parcours clair te permet non seulement d’apprécier pleinement ton voyage, mais aussi de savoir à l’avance quel matériel emporter. Un itinéraire bien pensé, c’est aussi un gage de sécurité et de sérénité.

Où trouver des parcours ? : Tu peux créer ton propre itinéraire grâce à de nombreuses applications de cartographie ou t’inspirer des traces déjà partagées par d’autres cyclistes. Cela t’évite de partir à l’aveugle et te donne une idée du terrain et du dénivelé. Pour plus d’information à ce sujet, tu peux lire cet article :
Top 5 des meilleurs applications pour tracer et trouver des parcours à vélo

Tu peux également te rapprocher des clubs Škoda régionaux pour obtenir de précieux conseils de la part d’autres cyclistes. En plus, on compte beaucoup d’aventuriers parmi nos capitaines !

Comment le tracer ? : Tiens compte du relief (trop de dénivelé positif peut vite rendre un parcours très exigeant), mais aussi des points d’intérêt : un joli panorama, une petite ville à visiter, un lac où faire une pause. Le bikepacking, ce n’est pas seulement aller du point A au point B, c’est aussi profiter de ce qu’il y a entre les deux.
Conseil pour débuter : évite les étapes trop longues et les itinéraires avec un dénivelé important. Pour un premier week-end, vise des étapes de 30 à 60 km par jour selon ton niveau, avec un dénivelé modéré. L’important, c’est d’arriver avec le sourire et non épuisé. Tu pourras ensuite allonger les distances au fil de tes expériences.
Anticiper des arrêts réguliers

Rouler des heures sans t’arrêter, c’est le meilleur moyen d’épuiser ton corps et de rendre l’aventure pénible. Prévois des arrêts réguliers pour boire, manger et simplement te reposer.

  • Toutes les 60 à 90 minutes, prends 5 minutes pour t’étirer, grignoter et recharger les batteries. 
  • Profite des pauses pour lever la tête, admirer le paysage, et non pas seulement pour “récupérer”. C’est aussi ça, le charme du bikepacking.
  • Si tu roules en groupe, les pauses permettent aussi de garder tout le monde au même rythme et d’éviter que certains se fatiguent trop vite.

Pense ton temps de parcours non pas uniquement en kilomètres, mais aussi en temps global incluant les pauses. Un trajet qui semble faisable en 5 heures de pédalage peut en réalité t’occuper toute la journée avec les arrêts.

Repérer à l’avance les points d’eau et les lieux de repos

L’autonomie, ça s’anticipe. Connaître les points où tu pourras refaire tes réserves est essentiel pour éviter de transporter inutilement trop de poids.

  • Points d’eau : repère les fontaines, cimetières (souvent équipés d’un robinet en France), supérettes ou bars où tu pourras remplir tes bidons. Partir avec juste ce qu’il faut d’eau et savoir où la recharger, c’est rouler plus léger et plus serein.
  • Nourriture : regarde à l’avance où tu pourras trouver des commerces ou restaurants. Si ton itinéraire passe par des zones isolées, prévois un peu plus de provisions voire quelques repas simples à cuisiner ou à réchauffer (pâtes, semoule, sachets déshydratés) et pourquoi pas un petit réchaud compact avec cartouche de gaz.
  • Bivouac et campings : dormir dehors fait partie du charme du bikepacking, mais cela demande un minimum d’organisation et de matériel. Identifie à l’avance des zones de bivouac possibles ou des campings. Cela t’évitera de finir ta journée à chercher désespérément un endroit où poser ta tente, fatigué et sans solution évidente. Côté matériel, le combo classique, c’est tente légère + sac de couchage + matelas compact. Tu peux aussi opter pour un bivy (sorte de sursac étanche), plus minimaliste, si tu voyages par beau temps. 
  • Hébergements : si tu préfères voyager plus léger ou si tu débutes, réserver un gîte ou un hôtel est une très bonne alternative. Tu pourras pédaler avec moins de matériel et profiter d’un vrai confort à l’étape. Le label “Accueil Vélo” est un vrai plus : il garantit que l’établissement est adapté aux cyclistes (local sécurisé pour ranger ton vélo, possibilité de nettoyer/entretenir ton matériel, proximité immédiate d’un itinéraire cyclable, et souvent des services utiles comme une laverie ou des repas adaptés aux sportifs). Idéal pour partir l’esprit tranquille.
Hébergements "Accueil Vélo" - France Vélo Tourisme
  • Sécurité : repérer à l’avance les villages, gares ou routes principales proches de ton itinéraire te donne aussi des options de repli en cas de problème (mauvais temps, panne mécanique, fatigue).

4. Les indispensables à ne pas oublier

Avant de te lancer sur les routes, un dernier check est essentiel. Avoir le bon matériel peut faire toute la différence entre une aventure fluide et une galère évitable. Voici ce que tu dois absolument emporter et vérifier.

Pour ton vélo
  • Un multi-tool : Ton meilleur ami en cas de petit pépin mécanique (resserrer une vis, régler une selle, ajuster un dérailleur). Garde-le accessible pour ne pas avoir à fouiller toutes tes sacoches au bord de la route.
  • Un kit de réparation avec pompe : Indispensable pour gérer les crevaisons : rustines, chambres à air de rechange, démonte-pneus et une pompe. Même si tu espères ne pas en avoir besoin, c’est une sécurité incontournable.
  • Éclairage pour le vélo : même si tu ne comptes pas rouler de nuit, avoir un petit feu avant et arrière augmente ta visibilité (sécurité routière).
Autre matériel pratique
  • 2 bidons de 750 ml minimum 
  • Une batterie externe : Ton téléphone ou ton GPS ne doivent pas tomber en rade au milieu de nulle part. Choisis une batterie externe avec assez de capacité pour tenir tout le week-end, surtout si tu utilises la navigation en continu.
  • Une lampe frontale : Même si tu n’as pas prévu de rouler de nuit, elle est utile pour t’éclairer lors d’un bivouac, lire une carte ou bricoler ton vélo après la tombée du jour.
  • Trousse de premiers secours : quelques pansements, désinfectant, anti-douleur léger. On n’y pense pas toujours, mais ça sauve en cas de petite chute ou d’ampoule.
  • Un peu de cash et une carte bancaire : certaines petites supérettes ou campings n’acceptent pas toujours la CB.
A faire avant de partir
  • Consulter la météo et prévoir un plan B : La pluie ou un vent fort peuvent changer ton voyage. Vérifie la météo et garde en tête une alternative : un itinéraire plus court, un hébergement ou un train pour rentrer plus vite.
  • Vérifier ton vélo : Pneus bien gonflés, freins qui fonctionnent, chaîne propre et lubrifiée… Un contrôle rapide t’évite les mauvaises surprises dès les premiers kilomètres.
  • Charger tous tes appareils : Téléphone, GPS, batterie externe, lampe frontale… Mets tout à 100 % avant le départ.
  • Tester ton montage : Fais un petit tour avec tes sacoches chargées. Tu vérifieras ainsi l’équilibre, le confort et la stabilité de ton vélo. C’est aussi l’occasion de déplacer certaines affaires si elles gênent ton pédalage ou ton pilotage.

Commence petit, rêve grand

Un premier week-end suffit pour goûter à la liberté du bikepacking. Peu importe la distance, ce qui compte c’est d’avancer à ton rythme et de savourer l’aventure. Alors, arrête d’hésiter : prépare ton vélo, choisis ton itinéraire… et lance-toi !”

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