Envie de transformer un simple week-end en véritable micro-aventure ? Le bikepacking, c’est l’art de voyager à vélo en toute liberté, en emportant le strict nécessaire pour dormir dehors ou en gîte. La rédaction de Škoda We Love Cycling te donne ses conseils pour bien préparer ton premier week-end et partir l’esprit tranquille.
1. Choisir le bon vélo
Adapter le vélo au terrain : route, gravel ou VTT
Le bikepacking c’est voyager à la force de tes jambes. Pour en profiter pleinement, il est essentiel de choisir un vélo adapté à ton parcours. Ton vélo doit être assez léger pour avaler les kilomètres, mais aussi suffisamment solide pour supporter le poids de tes sacoches et de ton matériel.
Miser sur le confort
Un bon vélo, c’est bien, mais un vélo confortable, c’est mieux. Quelques ajustements peuvent complètement transformer ton expérience :
Le petit plus : un garde-boue n’est pas indispensable, mais il peut sauver ton confort en cas de pluie ou sur routes boueuses. Moins de projections, moins d’humidité dans tes habits, et un peu plus de sérénité.
2. Bien organiser tes sacoches
Quand tu pars en bikepacking, tu dois transporter ton matériel pour plusieurs jours. Les sacoches sont donc indispensables, et une bonne organisation peut vraiment faire la différence entre un voyage agréable et un calvaire.
Bannir le sac à dos trop lourd
Un sac à dos ajoute directement du poids sur ton corps, ce qui peut vite causer des douleurs au dos, aux épaules ou au cou. À éviter autant que possible.
Une petite exception : le sac d’hydratation. Il peut être pratique pour boire régulièrement sans t’arrêter et pour glisser un encas ou ton téléphone. Mais si tu as de la place sur le vélo, privilégie des bidons avec une plus grande capacité : tu rouleras plus confortablement.
Les différents types de sacoche
Voici les principales options que tu peux combiner selon ton style de voyage et ton matériel :
- La sacoche de selle : Accrochée derrière ta selle, c’est la plus courante en bikepacking. Tu peux y ranger les affaires volumineuses mais légères (par exemple, vêtements de rechange, duvet compact, ou affaires de nuit). Elle est pratique car elle libère ton dos et ne gêne pas ton pédalage.
- La sacoche de guidon : Placée à l’avant du vélo, elle est idéale pour transporter des objets longs et compacts, comme une tente ou un matelas de sol. Elle modifie un peu la maniabilité du vélo, mais reste très utile si tu pars en autonomie avec du matériel de bivouac.
- La sacoche de cadre : Elle se fixe dans le triangle du cadre. C’est l’endroit parfait pour les objets lourds (outils, nourriture, batterie externe, réchaud compact), car le poids est bien centré et n’affecte pas l’équilibre du vélo.
- Les sacoches sur porte-bagages (avant et/ou arrière) : Ce sont de petites sacoches fixées de chaque côté du vélo, que tu viens fixer sur des porte-bagages préalablement installés sur la fourche ou les haubans. Elles servent à transporter du matériel un peu plus lourd et encombrant (vêtements, popote, chaussures légères). Elles sont pratiques pour de longs voyages, mais pour un premier week-end tu peux t’en passer.
- Les “food pouches” (sacoches de cockpit) : De petites sacoches fixées au niveau du guidon ou du tube de direction. Parfaites pour avoir à portée de main une barre énergétique, une banane, un appareil photo ou ton téléphone. Tu verras, c’est le genre de petit détail qui rend la route plus fluide.
Emporter le nécessaire, éviter le superflu
Souviens-toi que tout ce que tu prends, c’est toi qui le transportes. Chaque gramme compte.
Pose-toi toujours la question : “Est-ce que je vais vraiment m’en servir ?”
Ton choix dépend de ton degré d’autonomie : bivouac ou logement, repas au réchaud ou restaurant, météo clémente ou incertaine. Pour un week-end, une tenue de vélo et une tenue confortable pour la soirée suffisent largement. Plus tu voyages léger, plus tu seras libre et efficace sur le vélo.
Crédit photo : Patrick Hendry
3. Choisir un itinéraire accessible
Partir à l’aventure, oui, mais pas complètement dans l’inconnu. Un bon itinéraire est la clé pour profiter de ton premier week-end en bikepacking sans stress inutile.
Préparer ton itinéraire
Tracer un parcours clair te permet non seulement d’apprécier pleinement ton voyage, mais aussi de savoir à l’avance quel matériel emporter. Un itinéraire bien pensé, c’est aussi un gage de sécurité et de sérénité.
Tu peux également te rapprocher des clubs Škoda régionaux pour obtenir de précieux conseils de la part d’autres cyclistes. En plus, on compte beaucoup d’aventuriers parmi nos capitaines !
Anticiper des arrêts réguliers
Rouler des heures sans t’arrêter, c’est le meilleur moyen d’épuiser ton corps et de rendre l’aventure pénible. Prévois des arrêts réguliers pour boire, manger et simplement te reposer.
- Toutes les 60 à 90 minutes, prends 5 minutes pour t’étirer, grignoter et recharger les batteries.
- Profite des pauses pour lever la tête, admirer le paysage, et non pas seulement pour “récupérer”. C’est aussi ça, le charme du bikepacking.
- Si tu roules en groupe, les pauses permettent aussi de garder tout le monde au même rythme et d’éviter que certains se fatiguent trop vite.
Pense ton temps de parcours non pas uniquement en kilomètres, mais aussi en temps global incluant les pauses. Un trajet qui semble faisable en 5 heures de pédalage peut en réalité t’occuper toute la journée avec les arrêts.
Repérer à l’avance les points d’eau et les lieux de repos
L’autonomie, ça s’anticipe. Connaître les points où tu pourras refaire tes réserves est essentiel pour éviter de transporter inutilement trop de poids.
- Points d’eau : repère les fontaines, cimetières (souvent équipés d’un robinet en France), supérettes ou bars où tu pourras remplir tes bidons. Partir avec juste ce qu’il faut d’eau et savoir où la recharger, c’est rouler plus léger et plus serein.
- Nourriture : regarde à l’avance où tu pourras trouver des commerces ou restaurants. Si ton itinéraire passe par des zones isolées, prévois un peu plus de provisions voire quelques repas simples à cuisiner ou à réchauffer (pâtes, semoule, sachets déshydratés) et pourquoi pas un petit réchaud compact avec cartouche de gaz.
- Bivouac et campings : dormir dehors fait partie du charme du bikepacking, mais cela demande un minimum d’organisation et de matériel. Identifie à l’avance des zones de bivouac possibles ou des campings. Cela t’évitera de finir ta journée à chercher désespérément un endroit où poser ta tente, fatigué et sans solution évidente. Côté matériel, le combo classique, c’est tente légère + sac de couchage + matelas compact. Tu peux aussi opter pour un bivy (sorte de sursac étanche), plus minimaliste, si tu voyages par beau temps.
- Hébergements : si tu préfères voyager plus léger ou si tu débutes, réserver un gîte ou un hôtel est une très bonne alternative. Tu pourras pédaler avec moins de matériel et profiter d’un vrai confort à l’étape. Le label “Accueil Vélo” est un vrai plus : il garantit que l’établissement est adapté aux cyclistes (local sécurisé pour ranger ton vélo, possibilité de nettoyer/entretenir ton matériel, proximité immédiate d’un itinéraire cyclable, et souvent des services utiles comme une laverie ou des repas adaptés aux sportifs). Idéal pour partir l’esprit tranquille.
- Sécurité : repérer à l’avance les villages, gares ou routes principales proches de ton itinéraire te donne aussi des options de repli en cas de problème (mauvais temps, panne mécanique, fatigue).
4. Les indispensables à ne pas oublier
Avant de te lancer sur les routes, un dernier check est essentiel. Avoir le bon matériel peut faire toute la différence entre une aventure fluide et une galère évitable. Voici ce que tu dois absolument emporter et vérifier.
Pour ton vélo
- Un multi-tool : Ton meilleur ami en cas de petit pépin mécanique (resserrer une vis, régler une selle, ajuster un dérailleur). Garde-le accessible pour ne pas avoir à fouiller toutes tes sacoches au bord de la route.
- Un kit de réparation avec pompe : Indispensable pour gérer les crevaisons : rustines, chambres à air de rechange, démonte-pneus et une pompe. Même si tu espères ne pas en avoir besoin, c’est une sécurité incontournable.
- Éclairage pour le vélo : même si tu ne comptes pas rouler de nuit, avoir un petit feu avant et arrière augmente ta visibilité (sécurité routière).
Autre matériel pratique
- 2 bidons de 750 ml minimum
- Une batterie externe : Ton téléphone ou ton GPS ne doivent pas tomber en rade au milieu de nulle part. Choisis une batterie externe avec assez de capacité pour tenir tout le week-end, surtout si tu utilises la navigation en continu.
- Une lampe frontale : Même si tu n’as pas prévu de rouler de nuit, elle est utile pour t’éclairer lors d’un bivouac, lire une carte ou bricoler ton vélo après la tombée du jour.
- Trousse de premiers secours : quelques pansements, désinfectant, anti-douleur léger. On n’y pense pas toujours, mais ça sauve en cas de petite chute ou d’ampoule.
- Un peu de cash et une carte bancaire : certaines petites supérettes ou campings n’acceptent pas toujours la CB.
A faire avant de partir
- Consulter la météo et prévoir un plan B : La pluie ou un vent fort peuvent changer ton voyage. Vérifie la météo et garde en tête une alternative : un itinéraire plus court, un hébergement ou un train pour rentrer plus vite.
- Vérifier ton vélo : Pneus bien gonflés, freins qui fonctionnent, chaîne propre et lubrifiée… Un contrôle rapide t’évite les mauvaises surprises dès les premiers kilomètres.
- Charger tous tes appareils : Téléphone, GPS, batterie externe, lampe frontale… Mets tout à 100 % avant le départ.
- Tester ton montage : Fais un petit tour avec tes sacoches chargées. Tu vérifieras ainsi l’équilibre, le confort et la stabilité de ton vélo. C’est aussi l’occasion de déplacer certaines affaires si elles gênent ton pédalage ou ton pilotage.
Commence petit, rêve grand
Un premier week-end suffit pour goûter à la liberté du bikepacking. Peu importe la distance, ce qui compte c’est d’avancer à ton rythme et de savourer l’aventure. Alors, arrête d’hésiter : prépare ton vélo, choisis ton itinéraire… et lance-toi !”