Il existe des règles sacrées dans le monde du VTT. Certaines sont écrites nulle part, mais tout le monde les connaît. Des dogmes transmis de rider en rider, sur les sentiers comme à la buvette. Et devine quoi ? On les a toutes enfreintes au moins une fois. Par choix. Ou par flemme.
Alors aujourd’hui, on ne te dit pas de devenir un danger public… mais on t’encourage à lâcher un peu de lest. À rouler pour toi. À briser quelques règles (avec classe).
1. Ne jamais rouler seul
Officiellement, c’est dangereux. En cas de souci, t’as personne pour appeler les secours… ou pour filmer ta gamelle et la poster sur YouTube.
Mais soyons honnêtes : les potes sont parfois indisponibles. Et toi, t’as juste besoin d’un ride solo pour débrancher. Juste toi, ton bike, et ce bruit suspect dans les buissons qui n’est probablement pas un sanglier.
Fais-le. Mais fais-le bien. Prends ton téléphone, dis où tu vas. Et si jamais tu croises un ours : tu pourras toujours dire que t’es mort en faisant ce que t’aimais.
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2. Ne jamais rouler un sentier qu’on n’a pas repéré à pied
Tu veux vraiment marcher sur un sentier que t’as mis 3h à grimper juste pour checker les cailloux ? Bien sûr que non. On vit à l’ère des GoPro et des tutos YouTube.
Alors ouais, tu risques une surprise (ou un vol plané), mais tu vas surtout apprendre à réagir, à freiner quand il faut, et à maîtriser la panique avec panache.
L’astuce ? Suis quelqu’un qui connaît, ou vas-y tranquille en mode éclaireur. Et si t’as pas vu la réception : ne saute pas. Sauf si tu veux voir Dieu (ou ton ostéo).
3. Ne jamais bloquer la roue arrière
C’est mal. Ça bousille les sentiers, les pneus, et ta réputation auprès des puristes. Mais on va pas se mentir… c’est méga fun.
Quand le sentier est large, la terre bien sèche, et que t’as envie de te sentir comme dans une pub Red Bull : laisse parler ton ado intérieur. Fais voler la poussière, avec élégance. Pas comme un enfant sur des rollers.
Bref, skide si tu veux. Mais pas n’importe où. Ni n’importe comment. Sois chaotique… mais classe.
4. Tu dois mériter ta descente
Ah, le mythe du “tu montes à la force des mollets pour mériter la descente”. Très noble. Très old-school. Très fatigant.
Et si tu veux juste descendre ? Si un bon vieux télésiège ou un gars avec un pick-up t’économise 2h de souffrance pour 15 minutes de bonheur ? Bah tu montes. Et basta.
La gravité ne juge pas comment t’es arrivé en haut. Elle s’occupe juste de te ramener en bas — souvent à grande vitesse.
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5. Lunettes de protection avec casque ouvert = fashion faux-pas
Peut-être. Mais quand les moucherons kamikazes se jettent dans tes yeux à 40 km/h en descente, tu remercies tes lunettes étanches.
Alors oui, t’as l’air d’un pilote de motocross échappé d’un Mad Max. Mais t’as la vision nette. Et ta rétine encore intacte. C’est pas si mal. Et entre nous : mieux vaut ressembler à un raveur post-apocalyptique que de finir aveuglé par un moustique.
6. Toujours s’habiller pour la ride
Non. Si t’as envie d’aller rouler direct après le boulot, tu vas pas rentrer chez toi te changer pour enfiler ton plus beau cuissard aéro.
Tu peux rouler en jean. En hoodie. En t-shirt délavé du lycée. Est-ce que c’est optimal ? Pas du tout. Est-ce que tu vas quand même kiffer ta sortie ? Évidemment.
Ton style ne fait pas ta technique. Ni ton plaisir.
7. Toujours prendre à manger
Une règle en or… sauf quand tu l’oublies. Ça commence comme une “petite sortie rapide”. Et ça finit 90 minutes plus tard, vide, sec, en train de pédaler avec ton âme.
Alors oui, c’est idiot. Mais t’es pas le premier. Dans ce cas : reste proche d’un point de chute (un bar, une boulangerie, un ami sympa). Et surtout : ne tente pas de battre ton record Strava. T’as pas besoin de vitesse. T’as besoin de sucre.
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8. Toujours nettoyer son vélo après une sortie
“Un vélo propre est un vélo heureux.”
Mais toi, t’es trempé, t’as les doigts gelés, et t’as du sable jusque dans le caleçon. Ton vélo attendra. Oui, la boue va sécher. Oui, t’auras 2h de galère demain. Mais pour l’instant, t’as besoin d’une douche chaude, d’un plaid, et de ton humanité retrouvée.
Nettoie-le demain. Ou après-demain. Avant que les freins grincent, idéalement.
9. Jamais de nettoyeur haute pression
Sauf quand. Parce qu’après une sortie dans la gadoue façon festival breton, ton tuyau d’arrosage fait à peine l’effet d’un pschitt nasal.
Alors tu sors le Karcher. Et t’y vas mollo : pas de blast industriel sur les roulements, pas de tsunami sur le pédalier. Un bon coup ciblé, et ton vélo retrouve une dignité.
Tu lui mettras un peu d’huile et d’amour ensuite. Comme un spa… version bourrin.
Et si on arrêtait de faire semblant ?
Ces règles, on les connaît tous. On les répète, on les respecte… jusqu’au jour où on les explose en vol avec un grand sourire. Parce que le VTT, c’est pas juste un sport. C’est une dose de liberté, d’instinct, et parfois de bêtise assumée.
Alors vas-y. Enfreins quelques règles. Roule moche. Skide comme un ado. Et surtout : amuse-toi.
Parce que la seule vraie règle du VTT… c’est le plaisir.