Les cols pyrénéens ont du caractère. Le bitume y est parfois granuleux, les pentes rarement régulières, et les surprises font partie du décor. Sur la route, tu croiseras peut-être un cheval, un troupeau de vaches ou un mouton qui rêve de sommets. Mais pas besoin d’un maillot jaune ni d’un capteur de puissance pour les gravir. Voici trois cols accessibles et magnifiques, à grimper à ton rythme, avec le sourire.
La Hourquette d’Ancizan (versant Payolle)
- Distance : 22,6 km (depuis Campan)
- Dénivelé : 904 m
- Pente moyenne : 4 %
C'est comment ?
Un bijou sauvage des Hautes-Pyrénées. Depuis le plateau de Payolle, la route grimpe en douceur depuis le lac à travers les estives, les sous-bois et les lacets paisibles. On croise parfois des vaches ou des chevaux en liberté, dans une ambiance 100 % pastorale. Pas de gros pourcentage, mais quelques irrégularités qui relancent l’effort. La Hourquette a été introduite dans le Tour en 2011 et revient régulièrement : les pros l’aiment, et on comprend pourquoi. Ce n’est pas le plus dur mais c’est sûrement l’un des plus beaux cols des Pyrénées.
Pourquoi c’est génial à vélo ?
Car c’est une montée courte. Il n’y a pas de rampe terrible et le paysage te fait oublier la pente.
L’alternative dans le coin :
Tu es à Payolle ? En tournant à droite avant le lac, tu te diriges vers la Hourquette d’Ancizan, mais si tu restes sur la route principale, tu peux te frotter aux 5 derniers kilomètres du mythique col d’Aspin. Le pourcentage moyen est au-dessus des 7%. Mais le cadre est joli.
Col de Marie-Blanque (versant Louvie-Juzon)
- Distance : 15 km
- Dénivelé : 615 m
- Pente moyenne : 4,1 %
C'est comment ?
Souvent redouté pour ses pentes violentes côté Escot, le col de Marie-Blanque est bien plus “doux” par Louvie-Juzon. Ce versant s’étire tranquillement dans la vallée, avec une section centrale un peu plus soutenue (8 % pendant 3 kilomètres), mais sans excès. Bon “doux” c’était un peu exagéré mais après ça, tu verras, c’est beaucoup plus facile. Le final s’ouvre sur les estives du Plateau du Bénou, dans un décor apaisant où tu pourras récupérer avant d’attaquer les dernières rampes.
Pourquoi c’est génial à vélo ?
L’environnement est apaisant. Après le passage le plus difficile, tu auras le temps de récupérer.
L’alternative dans le coin :
Tu cherches un col plus long et plus haut mais moins pentu ? On a trouvé pour toi le Col du Pourtalet ! Au sommet à 1794m, c’est l’Espagne ! La route suit une rivière dans une forêt avant de se découvrir peu après le lac de Fabrèges. Le Pourtalet c’est quasiment 29 kilomètres à 4% avec quelques portions de 2 ou 3 kilomètres à 7% à négocier. Pas plus.
Port de Lers (versant Massat)
- Distance : 16,6 km
- Dénivelé : 868 m
- Pente moyenne : 5,2 %
C'est comment ?
Dans l’Ariège, ce col est souvent emprunté par le Tour de France, notamment en enchaînant avec le col d’Agnes. Le versant depuis Massat offre une belle montée régulière, d’abord boisée puis de plus en plus dégagée. La route en balcon offre des points de vue superbes sur la vallée. Au sommet, tu as le choix : poursuivre vers le col d’Agnes sur ta droite ou tremper tes pieds dans l’eau claire de l’Etang de Lers. Le cadre est idyllique !
Pourquoi c’est génial à vélo ?
La montée est régulière, il n’y a pas de passage piégeux. C’est le versant le plus facile des 3. A l’arrivée, le cadre est parfait pour se reposer.
L’alternative dans le coin :
Si tu es à Massat, tu peux aussi escalader le col de Port. Il est même plus facile que le Port de Lers (12,8 km à 4,7%)., La pente est roulante et régulière sans aller au-delà de 6,5%. D’ailleurs, le sommet est beaucoup plus bas. C’est le col parfait pour débuter.
Conclusion - Pas besoin d’être pro pour grimper haut
Les cols des Pyrénées ont la réputation d’être durs, mais certains versants savent se montrer doux — ou du moins, sympas avec les jambes. Entre pâturages, forêts, virages tranquilles et paysages à couper le souffle, ces trois montées te prouvent qu’on peut vivre la montagne à vélo sans exploser son cardio ni son moral.
Alors que tu sois en mode découverte, reprise, ou juste en quête d’un joli défi à ton rythme : la montagne est là, et elle t’attend. Et si tu veux vraiment grimper comme les pros, commence par manger comme eux.