Quitter Bordeaux pour pédaler sous les palmiers de l’océan Indien, voilà le pari que s’est lancé Rémi, capitaine Škoda We Love Cycling Nouvelle-Aquitaine. Avec sa compagne, ils ont passé 3 semaines à vélo au Sri Lanka à explorer le pays.
Un voyage à la fois simple, intense et profondément humain — la preuve que l’aventure à vélo est à la portée de tous.
La préparation du voyage
L’idée a germé plusieurs mois avant le départ.
« On voulait partir loin, vivre une aventure à notre rythme, sans pression de performance. Le Sri Lanka s’est imposé naturellement : une île pas trop grande, des paysages variés, des habitants réputés accueillants… »
“On voulait prouver qu’un grand voyage à vélo, c’est accessible à tous”
Pendant six mois, Rémi et sa compagne planifient leur itinéraire entre plages, montagnes et sites culturels. Ils étudient les forums, les guides, les traces sur Strava et Komoot, et s’aident même de ChatGPT pour construire un parcours réalisable.
« J’avais plusieurs options entre 600 et 1200 kilomètres. Finalement, on a choisi un itinéraire d’environ 800 km pour prendre le temps, s’arrêter, visiter, respirer. »
L’achat des vélos
Le couple décide d’acheter ses vélos directement sur place.
« On voulait éviter les galères d’avion avec nos vélos gravel. Notre voyage comportait une escale et nous avions peur que les vélos se perdent à la correspondance. J’avais regardé de nombreux forums, sites de boutiques de location de vélos au Sri Lanka. Je savais qu’il y avait moyen de trouver sur place. »
À Colombo, ils dénichent deux modèles neufs, simples mais fiables, pour 200 € chacun. Transmission Shimano Tourney, freins à disque mécaniques, pneus mixtes : le minimum pour rouler sereinement.
« C’était basique, mais je savais que je pourrais tout réparer moi-même avec ce combo Shimano et freins mécaniques. »
Côté hébergement, ils avaient d’abord imaginé bivouaquer, avant d’apprendre qu’il est interdit de camper dans de nombreuses zones naturelles. Ils optent donc pour des guesthouses et petits hôtels, construisant leurs étapes au fur et à mesure.
« C’est aussi ça, le plaisir du voyage à vélo : composer au jour le jour, selon les rencontres et les envies. »
Trois semaines sur la route : du bleu des plages au vert des montagnes
Leur périple commence à Colombo, avant de longer la côte sud jusqu’à Galle et Tangalle.
« On découvrait chaque jour une nouvelle plage déserte, un village, un sourire. »
Puis vient la montagne : Udawalawe, Ella, Nuwara Eliya… le relief se durcit, les paysages explosent.
780
« La montée vers Ella restera gravée : presque 1000 m de dénivelé en 20 km, des singes au bord de la route, la vallée derrière nous qui se dessinait sous le soleil. »
Pour les novices, Rémi rassure : « C’est la seule vraie difficulté. Et il y a toujours l’alternative du train ! »
Après les plantations de thé, le couple traverse Kandy, Dambulla, Polonnaruwa et Sigiriya, au cœur du triangle culturel, avant de boucler leur boucle à Anuradhapura.
Au total : 3 semaines de vélo au Sri Lanka, 780 km et 5 850 m de D+, le tout sans une seule crevaison !
L'esprit du slow travel
Rémi insiste : « Un voyage à vélo, ce n’est pas une course. C’est un voyage avant tout. On s’arrêtait dès qu’un café, un temple ou un marché nous attirait. »
Leur rythme tranquille leur a permis de multiplier les rencontres.
« Les Sri Lankais sont incroyablement gentils. On avait peur que ce soit de la gentillesse intéressée, mais non. Ils étaient juste curieux de nous voir voyager à vélo. »
Et parfois, la magie du hasard.
« À Nuwara Eliya, on faisait la sieste après une grosse étape quand on a entendu de la musique. On est sortis et on est tombés sur un défilé hindou, avec des chars colorés et des lumières partout. Un homme nous a posé le Tilak sur le front, symbole d’amitié, et on a fini la soirée à danser avec eux jusqu’à la nuit. »
Conseils de capitaine : préparer sans se compliquer
À force de kilomètres, Rémi a tiré quelques règles d’or pour ceux qui rêvent de se lancer.
1. Voyager lentement
« Ne partez pas avec une optique de performance. Prenez le temps des cafés, des rencontres, des visites. »
2. Oser aller vers les gens.
« Les locaux sont les meilleurs guides. Ils connaissent les coins cachés que les guides ne montrent pas. »
3. Avoir son kit de secours.
Multitool, dérive-chaîne, attache rapide, câbles de freins et de dérailleur, chambres à air, serflex… « Toujours utile ! »
Et surtout, il rappelle que le Sri Lanka est une destination idéale pour un premier voyage de quelques semaines à vélo : routes praticables, réparateurs dans chaque ville, trains bien organisés et hébergements abordables (10–15 € la nuit, repas à 2–5 €).
Le retour : la boucle bouclée
Avant de rentrer, le couple revend ses vélos à un loueur local.
« On les a revendus un quart du prix. Finalement, ça ne nous a pas coûté plus cher que de les louer, et on a eu la liberté d’en être propriétaires pendant tout le voyage. »
Liberté : c’est bien le mot qui résume cette aventure de 3 semaines à vélo au Sri Lanka.
Une liberté simple, à deux roues, au rythme du vent et des paysages.
L’aventure est à la portée de tous
Aujourd’hui, Rémi n’a qu’un conseil à donner aux cyclistes qui hésitent à se lancer :
« On se fait toujours une montagne de la préparation. En réalité, il suffit de tracer un itinéraire, de prendre quelques outils… et d’y aller. Le reste vient tout seul. »
Chez Škoda We Love Cycling, on partage ce même esprit. Celui des aventures à taille humaine, des voyages qui inspirent et des passionnés qui ouvrent la voie.
Et si la prochaine personne à se lancer dans une grande aventure, c’était toi ?
